Frappe d'une monnaie gauloise

Le monnayage apparaît en Gaule au 6e siècle av JC après l’implantation de la colonie grecque Même si certaines monnaies gauloises furent coulées (potins), c'est-à-dire créées à partir de métal fondu dans des moules, la majorité de la production monétaire gauloise est frappée, notamment toutes les pièces en or.

Les opérations de la frappe se déroulent dans un atelier monétaire. Des flans métalliques coulés ou une plaque de métal (de l’or allié de cuivre ou d’argent) est réduite à l’épaisseur désirée par martèlement. Puis, à l’aide d’une cisaille, on découpe dans cette plaque des rondelles appelées flans. Les flans sont ensuite limés et martelés pour atteindre le poids et l’épaisseur voulus.

Un graveur a parallèlement préparé deux coins : ce sont des pièces métalliques (le plus souvent en bronze) gravées en creux  et en négatif ; chacune porte l’empreinte de l’une des deux faces de la future monnaie. Les monnayeurs procèdent alors à la frappe proprement dite : sur le coin droit (avers) fixé à une enclume, on pose le flan chauffé, puis au-dessus, un second coin, mobile fixé à un poinçon tenu à la main par l’un des ouvriers. On imprime alors un ou plusieurs coups avec un lourd marteau pour obtenir une monnaie frappée.

On doit supposer au moins deux, sinon trois ouvriers, pour réaliser l’opération : celui qui frappait, celui qui plaçait le flan et (ou) enlevait la monnaie, avant de recommencer l’opération jusqu’à l’usure des coins.

Reconstitution d'une frappe de monnaie


« Les Ambiani » est une association  samarienne réunissant des passionnés de l’époque gauloise. Composée d’archéologues professionnels, d’amateurs d’Histoire et de gens du spectacle, l’association participe à de nombreux rendez-vous de reconstitution où elle propose une évocation de la vie d’une troupe de guerriers contemporains de la Guerre des Gaules : campement, combats, repas, artisanat gaulois.

Retrouvez l’association sur son site : www.les-ambiani.com